Quels sont les gestes et postures à adopter en grande distribution ?

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Les gestes répétitifs et les mauvaises postures au travail favorisent l’apparition de troubles musculo-squelettiques. Port de charges lourdes, mauvaise ergonomie du matériel et du mobilier, cadencement soutenu des tâches : les quelque 650 000 employés de la grande distribution y sont particulièrement exposés. Éviter ce risque, au même titre que les autres risques psycho-sociaux, relève d’une démarche de prévention et de la responsabilité de l’employeur.

 

Certaines professions sollicitent davantage le corps que d’autres, au risque d’entraîner l’apparition de troubles musculo-squelettiques. C’est pour éviter ces désagréments qu’il convient d’adopter les bons gestes et postures !

Qu’est-ce que les TMS ?

Les gestes professionnels désignent les mouvements exécutés par un employé à son poste. La posture, elle, comprend toutes les positions adoptées lors de l’exécution de ces gestes. Elles sont dites contraignantes par le code du travail, lorsqu’elles nécessitent une sollicitation forcée des articulations, par exemple le travail prolongé au sol accroupi ou à genoux lors de la mise en rayon.

 Les troubles musculo-squelettiques, ou TMS, sont une conséquence de ces postures forcées, associées à la répétition des gestes et à une organisation du travail stressante. Le facteur psychosocial renforce aussi ce risque. Syndrome du canal carpien, lombalgie et tendinite de l’épaule arrivent en tête des TMS.

 La problématique pèse aussi bien sur le salarié que sur l’entreprise. Elle équivaut à 3,2 millions de journées perdues par an en moyenne. En France, les TMS sont considérés comme une véritable épidémie.

Évaluer les risques professionnels

Ces maux ne sont pas une fatalité. Ces risques professionnels, comme tous les risques psychosociaux dans l’entreprise, peuvent et doivent être prévenus. Selon l’article L. 4121-1 du code du travail, l’employeur a l’obligation d’assurer la sécurité et de protéger la santé physique et mentale de ses salariés de manière probante. Le risque doit être évité et pas seulement limité. 

 Une démarche de prévention des risques repose ainsi sur quatre piliers : évaluer, ré-organiser, informer et former. Le document d’évaluation des risques professionnels (DUERP), à remplir obligatoirement dès le premier salarié, fait partie des outils incontournables, tout comme les nombreuses fiches de l’INRS ou certaines grilles de cotation utilisées par les ergothérapeutes. Il permet de reconnaître les risques et d’identifier les actions à mettre en œuvre.

Un environnement de travail ergonomique

Les réponses à la contrainte physique peuvent porter sur le matériel. Aménager le poste, choisir avec les collaborateurs le mobilier et les outils de travail adaptés à leurs tâches, améliorer l’éclairage, opter pour des revêtements de sol antidérapants sont des solutions techniques efficaces. Aux postes d’encaissement, les éléments doivent être accessibles et les changements de position facilités. Dans les allées, il est préconisé d’adapter les rayonnages.

La notion d’ergonomie peut aussi être étendue aux conditions de travail. Prévoir des temps de pause en nombre suffisant et coordonnés, réduire les cadences, diversifier les tâches… L’organisation va définitivement de pair avec la prévention des risques professionnels, des accidents et maladie liés aux TMS. Dans certains entrepôts, la journée démarre par un échauffement musculaire !

Salariés formés = salariés protégés

En plus des recommandations de santé publique, la formation aux bons gestes et postures permet de sensibiliser les professionnels de la grande distribution. Elle est d’ailleurs obligatoire pour les employés réalisant des manutentions manuelles, ceux de l’entrepôt et ceux travaillant devant un écran. Dans les hypermarchés et supermarchés, c’est tout l’organigramme qui doit être conscient de ces risques et capables de les éviter.

Chez IFCDIS, ils apprendront comment porter des charges lourdes sans se blesser ou quelle position adopter devant son ordinateur. Objectif de nos formations : changer les habitudes individuelles et collectives, car des salariés formés savent mieux se protéger. 

 

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