Grande distribution : mieux comprendre la hiérarchie

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Si elle tient en deux mots, la grande distribution se décline en centaines de métiers. Sur le terrain ou dans les bureaux, et à divers niveaux hiérarchiques, elle permet à toutes sortes de talents de s’exprimer. En France, elle est l’un des secteurs d’activité offrant le plus d’opportunités de carrière aux travailleurs peu qualifiés, moyennant une bonne dose de motivation. Avec cet article, la grande distribution et son organisation n’auront plus de secret pour vous.

 

Bonne nouvelle, la grande distribution n’a pas fini d’embaucher. Malgré le léger essoufflement des achats en grande surface dû à la crise et à l’augmentation des prix, elle reste une source d’emploi majeure en France. Selon la Fédération du commerce et de la distribution (FCD), 700 000 personnes travaillent actuellement pour les 30 000 points de vente de la grande distribution alimentaire ou non alimentaire. Pour un chiffre d’affaires avoisinant les 200 milliards d’euros.

Dans ce contexte porteur, les enseignes de la grande distribution offrent de nombreux métiers, de plus d’une centaine chez E. Leclerc à trois cents pour le groupe Carrefour. Ce panel pléthorique rend son organisation hiérarchique parfois difficile à appréhender. Pour comprendre la hiérarchie de la grande distribution, il faut penser en termes de strates.

Les différents types de magasins

Première strate, les points de vente. Il existe quatre principaux types de magasins de la grande distribution, auxquels s’ajoutent les drives.

  • Les magasins de proximité comme Carrefour City et Contact, les indépendants Proxi Marché, mais aussi les magasins multi-commerces en zone urbaine tels Monoprix ou Franprix.
  • Les supermarchés comme Intermarché ou Super U.
  • Les hypermarchés : E. Leclerc, Auchan, Géant Casino… 
  • Les discounters ou enseignes à dominante marque propre, dont le paysage évolue fortement, comme vous l’explique cet article de la rédaction d’IFCDIS.

Les métiers de la grande distribution et leur famille

Deuxième strate, les métiers. Ils se répartissent en différentes catégories selon les enseignes et le type de magasin. La FDC en cartographie huit : les métiers en magasin, les achats, le marketing, la logistique, la sécurité, l’après-vente, la technique/maintenance et les métiers supports.

Voici la liste des principaux métiers par familles professionnelles. Retrouvez aussi leur code ROME et les différentes fiches-métiers mises à disposition par IFCDIS.

Les métiers du magasin

  • Employé commercial
  • Démonstrateur
  • Personnel de caisse
  • Chef de rayon
  • Responsable de zone caisse
  • Artisan en rayon traditionnel 
  • Merchandiseur
  • Étalagiste
  • Assistant d’enseigne de proximité
  • Directeur ou directrice de magasin

Les métiers de la logistique

  • Agent de quai/magasinier/cariste
  • Responsable approvisionnement
  • Chargé de mission supply chain
  • Directeur d’entrepôt
  • Responsable logistique magasin
  • Manager de relation magasin
  • Gestionnaire de stock
  • Logisticien
  • Responsable qualité

Les métiers de l’après-vente

  • Agent SAV
  • Responsable SAV

Les métiers des achats

  • Gestionnaire des achats
  • Chef de produits

Les métiers du marketing

  • Community manager
  • Chef de projet marketing client
  • Webmarketer
  • Chargé d’étude
  • Directeur de département

Les métiers de la sécurité

  • Responsable
  • Agent

Les métiers de la technique et de la maintenance

  • Technicien de maintenance
  • Responsable du service travaux
  • Menuisier
  • Architecte
  • Décorateur d’intérieur

Les fonctions support

  • Secrétaire/assistante
  • Directeur administratif
  • DRH
  • Juriste
  • Responsable de la paie
  • Comptable
  • Contrôleur de gestion
  • Informaticien
  • chargé de communication

Selon la convention nationale des grands magasins et magasins populaires, la classification des emplois professionnels comporte huit niveaux. Elle ne concerne pas les cadres appartenant aux organes de direction. 

Au premier niveau, les employés effectuent des tâches simples et répétitives d’après les consignes précisément énoncées. Le contrôle hiérarchique est permanent. 

À partir du niveau VI, il s’agit de postes d’encadrement

Au niveau VIII, le cadre assume des responsabilités sur une fonction importante dans l’entreprise. Il contribue notamment à élaborer et déployer la stratégie de son secteur. Il jouit d’une grande autonomie et ses décisions ont un impact non négligeable sur l’entreprise. 

Au niveau des magasins, le directeur et son adjoint se trouvent tout en haut de la hiérarchie. Leurs sont directement subordonnés les fonctions administratives, les ressources humaines et les responsables de secteur. Viennent ensuite les chefs de produits, de départements et de rayons, de zone caisse, etc. Tout en bas de l’organigramme se trouvent les employés libre service et le personnel de caisse.

L’évolution de carrière, un atout phare de la GD

S’il y a bien un domaine où la volonté et le travail paient, c’est la grande distribution. Pour le secteur de la grande distribution en France, la promotion interne et l’évolution de carrière, c’est une revendication. Et un levier important de rétention des effectifs face à un turn-over important. Nombreux sont les exemples d’employés entrés tout en bas de l’échelle et occupant désormais un poste à responsabilité.

Le métier d’employé libre service ou de magasinier, entre autres, est accessible sans diplôme, mais ses titulaires peuvent bénéficier de formation pour monter en compétences et évoluer dans leur parcours professionnel

Toutefois, des postes plus haut placés nécessitent des diplômes de l’enseignement supérieur. Par exemple celui de chef de vente, dont les missions consistent à mettre en œuvre les stratégies commerciales impulsées par les dirigeants, demande a minima un BAC+2 dans le secteur commercial et une solide expérience.

Les emplois de niveau VIII requièrent même un master ou son équivalent par le biais d’une validation de l’expérience. Ce sont les postes les plus prisés car plus stimulants et mieux rémunérés. 

Les métiers auxquels IFCDIS forme sont régis par la convention collective du commerce de détail et de gros à prédominance alimentaire. Elle distingue neuf échelons de rémunération sur la base de 35 heures/semaine, soit 151,67 heures/mois.

Les conventions collectives sont généralement plus favorables que le SMIC. En mai 2023, ce dernier a été revalorisé. Il s’élève désormais à 1 747,20 euros. 

En 2022, le salaire brut mensuel d’un employé de niveau I – premier échelon s’élevait à 1 607,70 euros. Il s’agit du salaire le plus bas. Celui d’un employé de niveau VIII, était de 3 391,49  euros. Le niveau IX est hors grille.

Écoles, universités, cursus généralistes ou spécialisés, comme le propose IAE France, vous permettent de rejoindre les grandes enseignes. L’alternance, en CAP ou en contrat de professionnalisation, s’avère elle aussi prisée par les employeurs. L’alternance s’adresse aussi à des salariés déjà en poste. Vous l’avez compris, toutes les voies mènent à la grande distribution !

 

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